Journées du patrimoine 2011

Pour débuter ces journées, les adhérents ont préparé un document word sur "Comment protéger....", méthodes préventives de différents supports.

 

CONSERVATION PREVENTIVE

http://www.preservation.gc.ca/howto-comment/grid-fra.asp?template=imp

COMMENT PRENDRE SOIN DE….

Documents papier et coupures de journaux
Causes des dommages

La chaleur, la lumière, l'humidité, polluants atmosphériques, les moisissures et champignons, les insectes parasites comme les lépismes et les psoques.

L'exposition à la lumière pendant la photocopie, le balayage optique et la photographie avec flash peut aussi endommager le papier.

Les manipulations fréquentes ou négligentes peuvent causer des déchirures, des plis, des faux plis et des abrasions. L'huile naturelle de la peau peut tacher la surface du papier ou y déposer de la saleté.

La lamination peut être néfaste. En plus des dommages causés par la chaleur et les additifs utilisés pendant ce procédé, de nombreux plastiques vont jaunir, devenir cassants et dégager des acides qui attaquent le papier.

 

Manipulation

Avant de manipuler des documents anciens, il faut enfiler des gants propres en coton blanc. Par contre, les gants entravent la dextérité, d'où l'importance de redoubler de prudence. Faute de gants, on peut se laver et s'essuyer les mains juste avant de manipuler le papier. Pour déplacer des papiers fragiles, les poser sur un support légèrement plus grand, comme une chemise en carton.

Les systèmes de rangement doivent protéger les documents et minimiser les dérangements en cours de manipulation. Spécifiquement, ces systèmes doivent protéger les documents de la lumière, de la poussière et des dommages matériels et assurer une séparation physique au moyen de chemises, de passe-partout, de pochettes en Mylar ou d'intercalaires en papier de soie. Tout produit de papier en contact avec des documents importants doit être de couleur blanche et non acide. Une fois correctement protégés par des intercalaires, les documents peuvent être rangés dans une boîte rigide en polyéthylène, en polypropylène ou en carton non acide. Les magasins de fournitures d'artistes, boutiques d'encadrement, fournisseurs d'articles pour la restauration et certaines papeteries au détail et comptoirs de photocopie vendent des matériaux de rangement appropriés. [Nota : La simple inscription « archives » n'est pas une garantie de stabilité; chercher l'inscription « non acide » au moment de l'achat. Pour assurer la protection à long terme des documents, utiliser des produits de rangement en papier non acide qui contiennent aussi un tampon. Les tampons sont des substances ou des composés qui stabilisent le pH d’une solution ou d’un matériau. Les produits de conservation tamponnés tels que le papier et le carton pour passe-partout contiennent un produit chimique (habituellement du carbonate de calcium) qui leur a été incorporé afin de neutraliser tout acide qu’ils pourraient contenir. Les tampons contiennent aussi une réserve alcaline afin de neutraliser les acides qui pourraient éventuellement se former.]

Ne pas surcharger les caisses de rangement. Lorsque des contenants partiellement remplis sont rangés debout, les documents risquent de s'affaisser. Pour parer au problème, combler le vide avec des intercalaires ou poser le contenant à plat. Ranger à plat les papiers fragiles comme le papier journal ou les articles endommagés.

Les greniers, sous-sol et garages, habituellement trop humides, ne conviennent pas à l'entreposage des documents papier. De plus, il faut inspecter régulièrement tout local d'entreposage pour repérer les traces d'insectes ou de moisissure.

Il faut éviter de manger, de boire ou de fumer près des documents précieux. Il faut aussi songer aux autres dangers possibles, comme les stylos à bille. Même s'il est rare que ces stylos fuient, il est plus quand même plus prudent d'utiliser un crayon à mine près des documents papier.

Pour manipuler le moins possible les documents originaux, en faire des photocopies ou des copies numériques. Bien qu'il faille alors exposer brièvement les documents à une lumière intense, cette mesure permet néanmoins de ranger les originaux en sûreté dans un local sombre, ce qui est plus souhaitable à la longue.

On peut également monter les documents anciens dans un cadre avec un passe-partout. Il faut toutefois exiger que l'encadreur se serve de charnières à colle d'amidon et de passe-partout non acide, et s'assurer que le document ne touche pas le verre dans le cadre. Si le document encadré doit être exposé, on peut choisir du verre de conservation qui filtre la majorité des rayons UV nocifs, en vente dans les bons ateliers d'encadrement.

Ne pas utiliser de ruban adhésif, de colle, de trombones ni d'agrafes sur les documents précieux. Les dommages qu'ils causent sont difficiles, voire impossibles, à réparer.

 

Nettoyage et réparation

Le nettoyage et la réparation des documents en papier et des livres devraient généralement être confiés à un restaurateur professionnel.

Lorsque les documents sont en bon état (ni très sales ni très abîmés), on peut les épousseter délicatement avec une brosse à soies douces. Il faut cependant procéder avec soin car un brossage vigoureux peut causer plus de dommages que la saleté elle-même. Un nettoyage mal effectué peut aussi incruster la saleté qui autrement aurait pu être délogée. Les objets dont le support s'écaille ou qui sont affectés de dépôts de suie ou moisis ne doivent pas être brossés.

Si une collection sent le moisi sans présenter de moisissure visible, il faut sécher les objets et le local d'entreposage avec des ventilateurs, des appareils de chauffage ou en ouvrant les fenêtres jusqu'à ce que l'odeur disparaisse.

En cas de moisissure confirmée, ne pas tenter de traiter les documents soi-même (il est très difficile d'éliminer complètement les spores de champignons). Ranger plutôt le papier moisi dans du plastique et prendre contact avec un restaurateur. Les spores de champignons risquent de contaminer d'autres objets et certaines espèces causent des problèmes de santé graves et chroniques.

 

 

Livres
Causes des dommages

Il n'est pas étonnant que les dommages que subissent les livres soient le plus souvent attribuables à une manipulation négligente. Les couvertures et les pages se détachent, les reliures se fendent et le papier se déchire. Les livres sont aussi susceptibles de dommages s'ils sont incorrectement entreposés ou exposés à certaines conditions ambiantes.

L'humidité, moisissures, insectes… Ainsi, les sous-sols, les greniers et les garages ne conviennent pas à l'entreposage des livres parce qu'ils sont sujets à des variations du taux d'humidité et de la température.

La lumière de différentes sources (soleil, artificielle, spots) peut endommager les livres, notamment en altérer la couleur, les dessécher et provoquer une dégradation photochimique.

Les dommages causés par la lumière sont à la fois cumulatifs et irréversibles.

Manipulation et entreposage

Il suffit de quelques précautions élémentaires pour protéger les livres : au lieu de plier le coin des pages, utiliser un signet. Tourner les pages en les tenant par le coin supérieur (si le papier est affaibli, le fait de tourner les pages par le bas risque de provoquer des déchirures). Éviter d'utiliser des papillons autocollants parce qu'ils laissent un résidu sur le papier. Éviter d'exposer les livres à la nourriture et aux boissons. Ne pas presser de fleurs entre les pages d'un livre pour les sécher parce qu'elles risquent de tacher le papier, tout comme les coupures de journal d'ailleurs. Ne pas forcer un livre pour l'ouvrir plus qu'il ne s'ouvre naturellement.

Pour éviter d'endommager la reliure des livres, les retirer des tablettes en les tenant fermement par le milieu du dos et en tirant doucement. Pour ce faire, il suffit de repousser délicatement les livres qui se trouvent de part et d'autre pour pouvoir plus facilement prendre prise du dos du livre voulu. Éviter de retirer un livre d'une tablette en tirant sur le haut du dos (la coiffe). Pour les livres de grande dimension ou lourds, se servir des deux mains. De même, pour retirer un livre d'une pile, déplacer d'abord les livres posés sur l'ouvrage voulu; ne pas simplement tirer sur le livre voulu pour le dégager de la pile.

La photocopie est souvent à l'origine des dommages soufferts par les livres. Le fait de forcer un livre pour l'ouvrir à plat risque de fendre la reliure et d'affaiblir les pages. Pour éviter ces problèmes, il suffit d'utiliser un photocopieur permettant de poser la page à photocopier à plat sur le plateau de copie, en laissant l'autre moitié du livre pendre librement.

Il est important de correctement placer les livres sur les tablettes pour les protéger et en prolonger la vie. Les tablettes au fini en émail cuit sont préférables, et il faut les éloigner des murs extérieurs. De même, les bibliothèques munies de portes en verre sont conseillées parce qu'elles protègent les livres de la poussière. Les tablettes en bois non fini sont à éviter parce qu'elles peuvent dégager des émanations acides qui endommagent les livres. Il faut donc peindre les bibliothèques en bois avec une peinture au latex acrylique ou vinyle-acrylique de haute qualité. Le varathane, les peintures à l'huile et les vernis à l'huile uréthane dégagent des vapeurs corrosives en séchant. Les peintures alkydes, les vernis, les peintures antirouille et la majorité des teintures pour le bois sont des produits communs à base d'huile qui sont également à éviter. Les tablettes non finies ou peintes peuvent être tapissées de Mylar transparent (un plastique de polyester stable). Le Mylar se taille facilement et est pratiquement invisible une fois les livres posés sur les tablettes.

Éviter de surcharger les tablettes. Le fait de forcer « juste un autre » volume peut endommager les reliures. Les livres devraient être rangés à la verticale, en regroupant les ouvrages de taille comparable. Si la tablette n'est pas pleine, combler le vide avec un appuie-livres pour empêcher les livres de s'affaisser. Les livres de grande dimension (qui mesurent plus de 30 cm dans n'importe quel sens) peuvent être rangés à plat, mais il faut éviter autant que possible de les empiler.

Nettoyage et réparation

Les livres devraient être protégés de la poussière parce que celle-ci est abrasive, qu'elle risque de tacher le papier et les reliures, qu'elle attire les insectes et qu'elle est propice à la croissance de moisissures. Épousseter les reliures avec un linge sec non pelucheux ou une brosse à soies douces, par exemple un blaireau ou un pinceau d'artiste.

On peut aussi épousseter les livres avec un aspirateur. Cependant, il faut placer un morceau d'étamine ou une moustiquaire en fibre de verre sur l'embout du tuyau, au point où la brosse s'emboîte sur le tuyau, pour empêcher que des morceaux de papier ou de reliure ne se détachent ou ne soient aspirés.

On peut se servir d'une gomme à effacer blanche en vinyle ou de miettes de gomme pour enlever la saleté superficielle légère des reliures en tissu ou en papier qui sont en bon état. Toutefois, il est conseillé de faire d'abord un essai à un endroit non apparent de la reliure. Éviter d'utiliser de l'eau pour tenter d'enlever les taches parce qu'elle peut endommager la surface ou les teintures de la reliure. De plus, dans le cas des livres à couverture papier, l'eau déforme les couvertures et celles-ci sont ensuite difficiles à lisser.

Les reliures en cuir peuvent être brossées ou époussetées, mais il faut éviter de les traiter avec des huiles parce que celles-ci finissent par altérer la couleur du cuir et le durcir.

En présence de signes de moisissures ou d'insectes, il faut agir immédiatement. Certaines précautions sont nécessaires dans le cas des moisissures. En présence de petites quantités visibles (0,3 m2 ou moins), porter un respirateur jetable de type N-95 et des gants pour protéger les poumons et la peau. Il est également recommandé de porter des lunettes de protection.

Retirer les livres moisis ou infestés d'insectes. S'ils sont secs, les introduire immédiatement dans un sac de plastique. Sceller le sac et faire appel à un restaurateur d'œuvres sur papier. Si les livres sont mouillés, les placer également dans un sac de plastique, sceller le sac et ranger le tout dans un congélateur. Là encore, faire appel à un restaurateur. Si l'infestation de moisissure est importante, consulter un spécialiste.

Si les livres sont mouillés, comme cela peut arriver en cas d'inondation ou de bris de tuyauterie, il est important d'intervenir aussi rapidement que possible. Les moisissures peuvent commencer à se former dans les 24 heures suivant l'inondation. La lyophilisation est la solution de préférence dans le cas de collections, mais elle devrait être confiée aux soins d'un restaurateur d'œuvres sur papier professionnel. Dans le cas d'un livre échappé dans la baignoire ou laissé sous l'arrosoir dans le jardin, ouvrir les pages en éventail et poser le livre debout sur un matériau absorbant qu'il faut remplacer à mesure qu'il se détrempe. À mesure que le livre sèche, le retourner. Baisser le taux d'humidité ambiante, régler la température à un niveau bas et augmenter la circulation d'air. On peut se servir d'un ventilateur à cet égard, mais sans l'orienter directement sur le livre.

Le papier ancien présente parfois des taches rousses ou brunes (appelées rousseurs). Ces taches se forment sur le papier entreposé longtemps dans un milieu humide. On croit les rousseurs attribuables à la moisissure. S'adresser à un restaurateur pour plus d'information à ce sujet.

Certaines encres utilisées dans les vieux livres sont en fait mauvaises pour le papier. Au XIXe siècle, l'encre de noix de galle était communément utilisée, mais elle contient de l'acide. Lorsque les livres écrits à l'encre de noix de galle sont rangés dans un milieu humide, l'acide que contient l'encre attaque le papier et cause des trous à l'emplacement des mots.

Manifestement, le dos et le mors des livres sont leurs parties les plus délicates. Ne pas utiliser de ruban autoadhésif (scotch, ruban à tapis ou ruban adhésif) pour les réparer parce que celui-ci peut altérer la couleur du papier, l'endommager et laisser des taches qui sont pratiquement impossibles à faire disparaître sans endommager la surface. En cas de bris de ces parties, il vaut mieux consulter un spécialiste. Emballer l'ouvrage endommagé dans du papier non acide et attacher celui-ci avec du ruban sergé doux en attendant le traitement de restauration ou la mise en place d'une reliure neuve.

La déchirure des pages est relativement courante. On peut effectuer une réparation provisoire avec du ruban pour archives de qualité commerciale. Par contre, la plupart de ces rubans contiennent des adhésifs synthétiques qui risquent d'endommager la page au moment d'enlever le ruban. En cas de déchirure grave, consulter un restaurateur d'œuvres sur papier qui se servira de papier Japon et d'une colle d'amidon de blé ou de riz pour effectuer la réparation. Cette technique est sans danger et réversible.

 

 

Photos
Causes des dommages

Négatifs : La lumière, la température, l'humidité et la pollution.

Les vieux négatifs qui sont à base d'acétate peuvent, avec le temps, dégager une odeur de vinaigre (signe d'une réaction chimique). Le gauchissement et le plissement des négatifs sont aussi signes de détérioration. Avant l'avènement des pellicules en acétate, les pellicules étaient en nitrate; quand celles-ci se dégradent, elles mollissent et l'image se décolore. Les gaz dégagés au cours de ce processus sont toxiques; l'entreposage d'importantes quantités de ce matériel peut poser un risque pour la santé et un risque d'incendie.

Les négatifs rangés dans une pochette de plastique ou un contenant de papier plus ancienne peuvent s'abîmer avec le temps. Si le papier est fragile ou si les négatifs sont décolorés ou tachés, il faut les ranger dans des matériaux non acides.

Les négatifs en noir et blanc sont sensibles aux variations d'humidité et de chaleur qui facilitent la réaction entre les particules d'argent et les éléments chimiques oxydants (processus identique au ternissement des objets en argent).

Exposées à la chaleur, les pellicules en couleurs se désintègrent plus rapidement que celles en noir et blanc.

 

Épreuves photographiques : La chaleur, l'humidité, la lumière, les polluants, l'encadrement et la manipulation négligente endommagent le plus souvent les épreuves.

À l'air très sec, les épreuves s'enroulent sur elles-mêmes et, à l'humidité, elles moisissent. L'exposition à la lumière – particulièrement la lumière directe du soleil – cause la décoloration (les photos en couleurs sont plus sensibles que celles en noir et blanc).

Un défaut d'encadrement peut causer des problèmes : un passe-partout qui contient de l'acide ou de la lignine peut endommager les photos; le ruban masque et le ruban adhésif Scotch peut décolorer ou salir les épreuves; une photo sans passe-partout risque de s'abîmer ou de rester collée au verre du cadre, particulièrement si des produits de nettoyages sont vaporisés sur le verre (bon nombre de ces liquides sont corrosifs et peuvent tacher ou décolorer les photos).

Épreuves numériques : Comme toutes les photos, la manipulation négligente des photos numériques peut les endommager. Lorsqu'elles sont encadrées, il faut éviter tout contact direct avec le verre et utiliser un passe-partout sans lignine et non acide.

Les épreuves numériques sont beaucoup plus sensibles à la chaleur que les photos ordinaires. Il faut donc les protéger des sources de chaleur, de la lumière directe du soleil et des variations extrêmes de température.

Manipulation

Négatifs : Les négatifs sont fragiles. Pour éviter de les abîmer ou de les égratigner en les manipulant, il faut porter des gants en nylon ou en coton non pelucheux et les tenir par les bords. Ne jamais les plier ni les laisser à découvert. Ces précautions permettent aussi d'éviter les traces de doigts.

Pour l'entreposage, glisser les négatifs dans des pochettes faites de plastique inerte (polyester ou polyéthylène sans revêtement) ou dans des enveloppes de papier non acide. Il est important d'identifier les négatifs, mais il ne faut pas les marquer avec un stylo à bille ni un crayon-feutre. Transcrire les notes requises sur les enveloppes ou contenants avant d'y glisser les négatifs.

Le rangement à un endroit frais (mais pas un grenier, un sous-sol ou un garage) contribue à prévenir la détérioration et prolonge la vie des négatifs.

Épreuves photographiques : Idéalement, les photos doivent être rangées dans des enveloppes en Mylar (un plastique transparent), des pochettes non acides ou des boîtes. Inscrire tout commentaire sur les enveloppes ou sur la bordure ou au verso des photos avec un crayon à mine HB (l'encre des stylos à bille ou des crayons- feutres peut migrer dans le papier et endommager l'image).

Les enveloppes ou pochettes dans les albums doivent être faites d'un plastique stable comme le Mylar (polyester) ou le polypropylène. Dans les albums faits de papier non acide, il est préférable d'utiliser des « coins » en pellicule plastique pour retenir les photos; ces coins ne sont toutefois pas recommandés pour les photos fragiles ou plus grandes.

Ne pas utiliser de colle blanche, de colle au caoutchouc, de ruban adhésif Scotch, de ruban masque ni d'agrafe pour monter les photos dans les albums.

Les photos importantes devraient être encadrées selon les normes de musée, avec un passe-partout et un dos protecteur de qualité archives. Consulter un spécialiste dans une boutique d'encadrement renommée.

Ne pas exposer les photos à la lumière directe du soleil ou à la lumière vive et les garder loin des sources de chaleur et des endroits humides.

Ranger les photos dans un endroit frais et sec; sous-sols, greniers et garages ne conviennent pas à cause des grandes variations de température et d'humidité qui les caractérisent.

Nettoyage et réparation

Négatifs : En général, une brosse à soies douces suffit pour enlever la poussière ou les saletés superficielles. On peut utiliser de l'acétone ou de l'éthanol anhydre (dépourvu d'eau) pour nettoyer les taches. Le lavage dans une solution aqueuse est déconseillé.

Ne pas essayer d'éliminer les taches (jaunes, bleues ou brunes) sur les négatifs (conséquence du contact avec des matières instables comme l'encre d'imprimerie, les adhésifs, les résidus du traitement chimique). Laisser à un restaurateur professionnel le soin d'effectuer ces travaux ou envisager de reproduire les négatifs.

Épreuves photographiques : Utiliser une brosse à soies douces pour enlever la saleté superficielle. Les soins plus ambitieux devraient être confiés à un restaurateur professionnel parce que les photos peuvent être facilement endommagées par l'humidité et les solvants.

Si une photo est décolorée ou tachée, il peut être plus abordable d'en faire faire une copie (certaines taches peuvent être éliminées avec un filtre au moment de la reproduction) ou de la balayer par scanner puis de l'enrichir numériquement avant de l'imprimer sur du papier photographique. Ne pas imprimer les photos sur du papier ordinaire parce que le produit final se décolore rapidement.

 

 

Peintures
Types de dommages

Généralement, les peintures conservées par des particuliers présentent des dommages ou détérioration sous forme de craquelures dans la peinture, de l’affaiblissement ou de la déformation de la toile, de déchirures de la toile, du fendillement ou craquage du bois, d’éclats de peinture détachés ou manquants ou de l’altération de la surface (assombrissement ou décoloration). Les accidents, l’exposition à des températures ou à des degrés d’humidité relative inappropriés (ou à des variations rapides ou fréquentes de ceux-ci), l’exposition directe à la lumière solaire, l’effet cumulatif de l’exposition à la lumière naturelle ou artificielle ou un encadrement mal exécuté ou qui ne convient pas à l’œuvre… Dans certains cas, l’altération de la peinture peut être due à l’emploi par l’artiste d’un matériau particulier ou d’une certaine combinaison de matériaux.

Comment prévenir les dommages

Des mesures peuvent être prises pour protéger les peintures d’éventuels dommages ou pour en minimiser les effets.

Manipulation et déplacement des peintures
La manipulation est l’une des principales causes des dommages subis par les œuvres d’art. Avant de manipuler une peinture, il faut à tout le moins en faire un examen rapide pour vérifier si on peut la déplacer sans l’endommager. Le risque d’accidents augmente avec le nombre de manipulations. De plus, le fait de déplacer une peinture et de l’installer à un nouvel endroit peut avoir des effets nuisibles, attribuables au changement de milieu ambiant. Les peintures sont particulièrement sensibles à la formation de craquelures quand elles se trouvent dans un milieu sec (par exemple, un grenier sec ou une maison chauffée, dans un climat d’hiver boréal) ou quand elles sont exposées à de l’air frais ou froid. Il ne faut pas transporter une peinture dans un véhicule non chauffé par temps froid. Il est préférable de le faire lorsque la température et le degré d’humidité relative sont moyens, habituellement au printemps et à l’automne dans un climat nordique.

Lorsqu’il faut absolument manipuler ou déplacer une peinture, il faut éviter de toucher la surface de la couche picturale ou le dos de la toile. Il ne faut pas exercer de pression (même du bout des doigts) sur cette dernière car la moindre pression risque de causer des craquelures dans la peinture. Peu importe la période de l’année à laquelle une peinture est déplacée ou l’expérience de la personne qui le fait, l’emballage doit présenter les caractéristiques suivantes :

  • être résistant à l’eau et à l’humidité;
  • emballer hermétiquement la peinture afin de la protéger de toute variation du degré d’humidité relative;
  • être résistant à la perforation et à la dépression, à l’avant comme à l’arrière;
  • présenter un rembourrage qui protège la peinture des chocs dûs aux secousses et aux chutes pendant la manipulation et le transport;
  • isoler la peinture du froid, des températures très élevées et des changements rapides de température.

Dos protecteur


Après avoir fait l’acquisition d’une peinture sur toile, l’une des premières mesures à prendre pour la protéger consiste à y fixer un dos protecteur rigide, par exemple une feuille de plastique ondulé ou cannelé. Pour ce faire, il faut visser le matériau protecteur à l’arrière du châssis à clés. Le dos protecteur compte parmi les meilleures des mesures de protection car il atténue les effets des variations rapides du degré d’humidité relative autour de la peinture tout en la protégeant de la pression et du contact direct qui peuvent s’exercer sur l’arrière de la toile. De plus, le dos protecteur absorbe en partie les vibrations survenant pendant la manipulation ou le déplacement de l’œuvre. Par contre, si le dos protecteur est incorrectement fixé, on risque d’endommager la surface de la peinture. S’adresser à l’ICC pour obtenir des instructions et des conseils à cet égard. La Note de l’ICC 10/10 contient des précisions sur les dos protecteurs et sur la façon de les poser.

 

Encadrement
Le cadre, en plus de souligner la beauté d’une œuvre, a aussi pour fonction d’en protéger les parties plus fragiles qui ne doivent pas être manipulées directement. De plus, il rend l’ensemble plus rigide, ce qui protège quelque peu la peinture en cas de chute. Le cadre d’origine peut présenter une valeur intrinsèque, d’où l’importance de l’examiner soigneusement avant de décider de le modifier ou de le remplacer.

En général, les peintures que l’on trouve chez des particuliers sont encadrées. Si elles ne le sont pas, mais qu’elle sont censées l’être, il faut se procurer un cadre qui convient à l’œuvre, qui la soutient fermement, mais sans trop la serrer. En effet, l’œuvre encadrée doit présenter un peu de jeu pour accommoder les légères variations de son volume causées par les changements qui se produisent dans le milieu ambiant. On ne doit jamais clouer une peinture à son cadre, mais on peut utiliser des plaques de renforcement métalliques dont la taille correspond à l’écart entre la peinture et le cadre. Ces plaques ne doivent pas être vissées sur le châssis à clés ou le châssis simple, mais sur le cadre. Si l’œuvre encadrée est protégée par une vitre en verre ou en acrylique, celle-ci ne doit pas toucher la surface de la peinture. Il faut donc introduire des cales dans le montage pour empêcher ce contact. La feuillure du cadre, soit l’entaille en L sur laquelle repose la peinture, doit être matelassée pour prévenir l’usure de cette dernière. La Note de l’ICC 10/8 contient des précisions sur l’encadrement des peintures, y compris des directives. Les peintures non encadrées (et qui ne doivent pas l’être) sont encore plus susceptibles de dommages. Il faut les manipuler avec un soin extrême, en veillant à avoir les mains très propres pour éviter de laisser des traces de doigt ou des huiles cutanées naturelles sur les bords de l’œuvre.

 

Présentation et entreposage des peintures

Au moment de choisir l’endroit où présenter une œuvre d’art, il faut songer aux dangers auxquels elle pourrait être exposée. La peinture risque-t-elle de subir des dommages matériels? Est-ce un couloir très passant? Les gens ont-ils l’habitude de toucher le mur ou de s’y appuyer? La zone du mur où la peinture sera suspendue peut-elle être accidentellement éclaboussée de gouttes de boisson ou de particules d’aliments, ou aspergée, lors de l’entretien des plantes par arrosage ou vaporisation d’eau ou d’autres liquides?

Les peintures doivent de préférence être suspendues à des endroits où le degré d’humidité relative et la température sont relativement constants et où leur variation n’est pas trop abrupte. Ainsi, le degré d’humidité relative devrait se situer entre 40 et 60 p. 100. Les conditions ambiantes fluctuent à proximité des portes et fenêtres ouvertes, des sorties d’air chaud ou froid ou des calorifères. De même, il est souvent tentant d’accrocher une peinture au-dessus de la cheminée pour la mettre en évidence, mais les conditions ambiantes n’y sont pas idéales et peuvent varier. Une cheminée dégage de la chaleur, ce qui peut rendre le milieu chaud et très sec et, dans certains cas, il y a dégagement de suie. Si une peinture doit être accrochée à un mur extérieur, il faut que celui-ci soit bien isolé et muni d’un écran pare-vapeur. Pour éviter la chute d’une peinture accrochée au mur, choisir un crochet suffisamment résistant, selon le poids de celle-ci. Les crochets sont plus sûrs que les clous et ils endommagent moins le mur. L’utilisation de deux crochets facilite l’ajustement horizontal d’une toile et la maintient plus solidement au niveau.

Il faut éviter d’entreposer les peintures dans un sous-sol humide ou dans un grenier sec. Il est préférable de les entreposer debout, dans un placard situé vers le centre de la maison. Afin d’éviter tout contact avec des objets, chaque peinture doit être fermement intercalée entre deux plaques de matériau rigide, par exemple du carton ou du plastique ondulé, et conservée dans un emballage de protection.

La lumière du jour est constituée de différents rayonnements qui endommagent les peintures. Il faut, si possible, éviter toute exposition de ce type, en s’assurant que la peinture est accrochée à un endroit qui n’est jamais exposé directement la lumière du jour. Une exposition à la lumière indirecte ou réfléchie est préférable, et plus la source est éloignée de la peinture, moins il y risque de dommages. L’exposition à une lumière naturelle ou artificielle, même à une intensité dite « normale », peut causer, à la longue, une décoloration de la peinture. Les faisceaux lumineux éclairant une peinture peuvent provoquer, dans une plus ou moins large mesure, des hausses de température localisées, ce qui finit aussi par altérer la surface de la peinture. Les œuvres d’art les plus précieuses devraient généralement être présentées aux endroits où l’illumination directe ou prolongée est la plus limitée. La décoloration d’une peinture peut passer inaperçue à court terme, mais avec le temps, elle peut devenir très évidente. Les dommages causés par la lumière sont irréversibles.

Avec le temps, maints dépôts s’accumulent à la surface d’une peinture, dont poussières et polluants, salissures présentes dans l’air ambiant et provenant des huiles de cuisson, particules dégagées par la fumée de tabac et « chiures » d’insectes. Si une peinture est suspendue dans une salle à manger, elle peut être accidentellement éclaboussée. Il faut donc la protéger avec une vitre en verre ou en acrylique fixée au cadre ou la déplacer. La Note de l’ICC 10/3 contient des précisions sur l’entreposage et l’exposition des tableaux et la Note 10/4, sur les conditions ambiantes recommandées pour les peintures.

Nettoyage et réparation

Il faut laisser aux restaurateurs professionnels le soin de nettoyer la surface d’une peinture ou de réparer les dommages ou la détérioration subis par une œuvre. Selon l’état de la peinture et les matériaux qui la composent, les méthodes de restauration requises peuvent être très complexes et éventuellement causer des dommages ultérieurs si elles sont inappropriées. On peut toujours remettre le nettoyage d’une peinture; cependant, les déchirures de la toile doivent être réparées assez rapidement, sinon celle-ci peut se décentrer et il est alors difficile, voire impossible, d’aligner de nouveau les fils cassés.

 

 


Textiles
Causes des dommages

Les conditions ambiantes, la pollution, les insectes, les moisissures et la manipulation.

L'humidité et la température sont liées. S'il fait trop humide, des moisissures et des champignons se forment sur les textiles et, si rien n'est fait pour y remédier, les textiles se décomposent. De plus, les taches causées par les moisissures sont difficiles, voire impossibles, à enlever. Les spores de moisissures inactives ne posent pas un danger immédiat pour l'objet, mais peuvent menacer la santé humaine. De surcroît, si l'objet est exposé à des conditions humides, les spores peuvent se propager. Les fluctuations du taux d'humidité ambiante et de température provoquent l'expansion et la contraction des textiles, c'est pourquoi il est important d'éviter autant que possible les changements prononcés ou rapides. Un manque d'aération ne fait qu'exacerber toutes ces conditions. Il faut éviter d'exposer les textiles aux sources de chaleur comme les foyers, les bouches de chauffage et les lumières intenses.

L'intensité de la lumière, ainsi que la durée d'exposition à la lumière, peuvent causer des dommages cumulatifs et irréversibles. Il faut éviter d'exposer les textiles à des endroits très éclairés, autant par la lumière naturelle du soleil que par des sources de lumière artificielle. L'éclairage vif peut altérer la couleur des textiles et en fragiliser les fibres. De plus, l'exposition au rayonnement ultraviolet de la lumière peut jaunir les fibres.

La saleté, la poussière, l'encrassement et les polluants présents dans l'air peuvent endommager les textiles et en accélérer la détérioration. Les métaux qui ternissent ou qui rouillent tachent les textiles et les dégradent en cas de contact. Il faut aussi protéger les textiles précieux de la fumée de cigarette, des parfums, de la transpiration et des produits de maquillage.

Les insectes nuisibles se nourrissent généralement des fibres de laine ou de soie ou des textiles salis, et ils pondent leurs œufs dans les coins sombres ou les plis, où ceux-ci passent souvent inaperçus. En cas d'infestation par des insectes, il faut d'abord isoler les textiles affectés. Si l'infestation est grave, il faut s'adresser à un restaurateur professionnel. Emballer l'objet dans une mousseline non blanchie ou dans du papier de soie non acide et l'introduire dans un sac de plastique en polyéthylène. Expulser l'air du sac avant de le sceller avec du ruban adhésif (le ruban entoilé convient particulièrement bien). Ranger le sac dans le congélateur pendant une semaine, puis l'en retirer et le laisser revenir lentement à la température ambiante. Ne pas ouvrir le sac. Répéter ces étapes. S'abstenir toujours d'ouvrir le sac tant que son contenu n'est pas réchauffé. Se servir ensuite d'un aspirateur pour ramasser les débris d'insectes, puis jeter le sac de l'aspirateur. Pour que cette démarche soit efficace, la température du congélateur doit demeurer à -20 °C. Si des araignées sont présentes à proximité de l'endroit où sont rangés les textiles, c'est signe qu'un coup d'œil attentif s'impose. Les araignées n'endommagent pas les textiles, mais elles se nourrissent d'insectes qui le font. Par conséquent, la présence d'araignées peut indiquer que des insectes nuisibles rôdent dans le coin. L'inspection régulière des endroits où sont exposés ou rangés les textiles, pour repérer les signes d'infestations par des insectes, est une simple précaution que tous peuvent prendre. On cherchera plus particulièrement des dommages comme des trous ou des signes d'abrasion à la surface des tissus en laine, des matières fécales, la présence de cocons ou de mues, de toiles, de carapaces et de larves vivantes. L'entretien régulier et attentif fait beaucoup pour prévenir les infestations par les insectes.

Les souris et autres rongeurs sont attirés par les textiles parce qu'ils y trouvent les matériaux nécessaires pour faire leurs nids. Malheureusement, ils peuvent causer bien des dégâts sur leur passage. Ils déchirent et salissent les textiles et déposent leurs excréments à proximité. Pour s'en débarrasser, il faut faire appel à un exterminateur. On déconseille l'emploi de poison parce que les rongeurs risquent alors de mourir dans les murs où leurs carcasses attirent les insectes nuisibles qui s'en nourrissent.

Les méthodes de rangement qui ne conviennent pas pour les textiles, ainsi que le contact entre les textiles et des matériaux néfastes, causent aussi des problèmes. Les tiroirs et les étagères en bois peuvent dégager des vapeurs acides qui jaunissent les tissus et les fragilisent (voir les conseils sur le rangement des textiles ci-dessous).

Manipulation, exposition et rangement

La manipulation négligente est l'une des causes les plus communes de dommages évitables pour les textiles.

La règle d'or, c'est de toujours manipuler délicatement les textiles et d'éviter de les manipuler trop souvent. Il est également souhaitable de porter des gants de coton blanc lorsqu'on manipule des textiles anciens ou importants. On recommande d'enlever les bijoux comme les bagues, les bracelets, les montres et les pendentifs qui risquent d'accrocher les tissus et de tirer des fils. Les textiles sont souples et ne conservent pas leur forme, c'est pourquoi il est important de les soutenir avec un support solide avant de les déplacer. Recruter de l'aide avant de déplacer des grands tapis lourds ou des pièces murales de grande taille. S'assurer que les textiles sont propres et secs avant de les ranger à un endroit frais, sombre, sec et bien aéré. Les sous-sols et les greniers ne conviennent pas!

Les contenants de plastique en polyéthylène et les boîtes de carton non acide peuvent servir pour ranger les tissus. Le papier de soie non acide ou la mousseline de coton non blanchie, lavée au préalable, conviennent pour doubler les contenants, comme bourrage ou pour protéger les textiles de la poussière. Il faut à tout prix éviter le papier et le carton communs, le bois et les produits de bois et les adhésifs comme la mousse d'urée formaldéhyde, qui dégage des acides néfastes. Éviter aussi d'utiliser les housses de plastique pour les vêtements (comme celles qu'utilisent les nettoyeurs à sec) parce qu'elles bloquent la circulation de l'air (ce qui peut faciliter l'accumulation d'humidité), qu'elles n'offrent aucune protection contre la lumière et qu'elles sont généralement faites de plastiques dont l'emploi est déconseillé.

Les costumes en bon état peuvent être suspendus. Par contre, il faut éviter de suspendre les costumes fragiles, les vêtements en tricot ou coupés sur le biais, les objets décorés avec beaucoup de perles ou d'autres ornements et les costumes dont les coutures des épaules sont affaiblies. Ne pas suspendre ces effets sur des cintres en métal parce que ceux-ci peuvent rouiller et tacher le tissu et que le support qu'ils procurent peut être insuffisant. Éviter aussi les cintres matelassés et parfumés qui contiennent des fleurs séchées qui peuvent attirer des insectes et des rongeurs. Les cintres en bois peuvent être matelassés avec de la ouate de polyester couverte de mousseline non blanchie, lavée avant l'emploi. Soutenir les manches en les bourrant avec du papier de soie non acide chiffonné. Ensuite, glisser une housse de mousseline non ajustée sur le vêtement et suspendre le tout à un endroit bien aéré, sans tasser les vêtements les uns contre les autres.

Le rangement à plat est recommandé pour la plupart des textiles parce qu'il soutient l'ensemble du tissu. Un contenant fait d'un matériau non acide ou de polyéthylène et muni d'un couvercle, une tablette ou un tiroir scellés conviennent pour le rangement à plat. Il faut doubler le contenant ou la tablette avec de la mousseline non blanchie. Dans la mesure du possible, il faut éviter de plier les textiles. S'il n'y a pas moyen de faire autrement, matelasser les plis avec du papier de soie non acide ou de la mousseline. Il faut aussi éviter d'empiler les textiles. Là encore, s'il n'y a pas moyen de faire autrement, intercaler une feuille de papier de soie non acide entre les pièces de tissu et placer les textiles les plus lourds au bas de la pile. Ranger les textiles à un endroit sombre, où la température et l'humidité sont stables et où la circulation d'air est bonne.

On peut aussi enrouler les textiles pour les ranger. Cette méthode convient particulièrement bien pour le rangement des pièces de grande dimension (châles, courtepointes, etc.) et des petits textiles comme les bandes étroites de dentelle. Les détaillants de matériaux d'archivage vendent des tubes de carton non acide. On peut aussi utiliser un tube de carton commun, à condition de le couvrir d'un matériau de protection comme une pellicule de plastique Mylar, une pellicule de plastique en polyéthylène, de Tyvek ou une couche épaisse de papier de soie non acide. Choisir un tube plus long que la pièce de textile pour éviter tout contact entre les bords de la pièce et le tube, une fois celui-ci suspendu.

Pour enrouler le textile, le poser à l'endroit sur une surface plane et propre. Lisser le tissu pour éliminer les gondolements et les plis et aligner le haut, le bas, et les côtés. Poser le tube sur le tissu dans le sens de la trame ou de la chaîne. Étaler du papier de soie non acide ou du drap de coton lavé au préalable sur toute la surface du textile. Enrouler le textile à plat sur le tube, avec l'endroit vers l'intérieur. Si le textile a un motif en relief, comme les tapis de haute laine, le velours ou les broderies, les enrouler avec l'endroit vers l'extérieur. Enrouler le velours et les autres tissus duveteux dans le sens des fibres. Si le textile est orné d'une frange, couper une bande de papier de soie non acide à la largeur de la frange et la plier en deux sur la frange. Une fois le textile enroulé, couvrir le rouleau avec de la mousseline, du drap de coton ou du papier de soie non acide et l'attacher sans serrer avec du ruban sergé. Le rouleau ne doit pas supporter son poids; il faut donc prévoir un système de suspension pour soutenir les extrémités du rouleau ou introduire des blocs de mousse en polyéthylène taillés pour que les extrémités du rouleau s'y emboîtent.

Ne pas ranger les textiles avec des boules à mites. Quoiqu'elles repoussent les larves, elles ne sont pas insectifuges et on les soupçonne d'être cancérigènes. Les coffres en cèdre sont aussi à éviter. L'huile de cèdre s'évapore et ces vapeurs ont une efficacité limitée.

Avant d'exposer un textile, on voudra songer aux considérations suivantes. Il ne faut pas exposer les textiles souillés ou en mauvais état parce qu'ils se dégradent rapidement. Il faut aussi oublier les méthodes de présentation qui ne conviennent pas, par exemple l'emploi de ruban adhésif, d'agrafes ou de clous pour fixer un textile directement à un mur. Protéger les textiles de la poussière et de la lumière en les plaçant dans des vitrines ou sous des housses. Choisir des matériaux sécuritaires pour construire les supports et les vitrines. Matelasser les plis et replier régulièrement les tissus pour éviter qu'ils ne prennent des plis permanents.

Différentes méthodes peuvent être utilisées pour exposer les textiles. Par exemple, on peut les présenter sur un support plat, rigide, dont la dimension dépasse celle du textile et qui est recouvert d'une couche matelassée couverte d'un tissu de présentation lavé au préalable. Le textile est cousu à la main sur le tissu, à intervalles réguliers, pour répartir le poids du textile sur toute la surface du support. Les points de retenue doivent être cousus entre les fils du tissu, et non au travers, et il faut choisir des fils et des tissus de soutien dont les couleurs sont solides. Si l'objet doit être encadré, le placer sous verre ou plastique pour filtrer les rayons ultraviolets, mais placer des cales entre le cadre et le textile pour éviter tout contact avec le vitrage protecteur. Si la moulure est en bois, il faut protéger le textile en recouvrant les surfaces de bois avec du Mylar ou du Marvelseal.

Les textiles plats de grande dimension, qui sont assez solides pour supporter leur poids, peuvent être suspendus librement. Le velcro convient le mieux. Comme il répartit la tension sur toute la largeur du textile, il peut supporter des textiles lourds en limitant les déformations, et son installation est simple. On peut aussi introduire une tringle en bois dans un fourreau en coton pour faciliter davantage l'accrochage. La technique d'accrochage à la verticale est décrite en détail à la rubrique « Comment prendre soin des courtepointes ».

Les textiles qui sont suffisamment solides pour supporter leur propre poids peuvent aussi être exposés drapés sur des goujons. Si ces goujons sont en bois, il faut les sceller avec plusieurs couches de peinture-émulsion acrylique pour empêcher tout contact direct avec l'objet. Les goujons en acier inoxydable ou galvanisé doivent être recouverts de papier de soie non acide, d'une toile de coton ou d'une pellicule Mylar. Si on ignore de quoi est fait le goujon, le recouvrir d'un revêtement époxy ou uréthane.

Nettoyage et réparation

Avec le temps ou faute de soin et de rangement appropriés, les textiles finissent par se salir. Selon l'état du textile, le nettoyage peut s'avérer délicat.

Les textiles qui sont en bon état peuvent faire l'objet d'un nettoyage superficiel délicat avec l'aspirateur. Par contre, les textiles qui présentent une apparence poudreuse, des déchirures, des fragmentations, dont des pièces sont manquantes, qui sont effilochés ou dont les coutures sont fendues ne doivent pas être nettoyés sans protection. Pour ce faire, poser un morceau de moustiquaire en fibre de verre sur l'objet, puis le nettoyer avec un aspirateur portatif à faible puissance. On peut brosser le textile avec un pinceau d'artiste à soies douces pour mieux déloger la poussière. Soulever l'embout de l'aspirateur d'un point à l'autre, dans le sens de la couche pelucheuse. Ne pas frotter le textile avec l'embout de l'aspirateur en mouvement de va-et-vient.

Les textiles non colorés qui sont en bon état peuvent être lavés à la main. Le lavage a l'avantage d'assouplir les plis, de redresser les fibres et d'éliminer la poussière et les odeurs. Par contre, pour pouvoir bien laver un textile, celui-ci doit être solide et pouvoir résister au lavage. Pour le lavage des textiles spéciaux, il faut consulter un restaurateur spécialisé en textiles. Ne pas laver les textiles à la machine, ni les mettre à la sécheuse, parce que ces appareils ménagers ont une action violente que supportent mal les tissus délicats. Certaines taches ou altérations des couleurs peuvent persister même après le lavage. Il est déconseillé de repasser les textiles anciens.

Le nettoyage des textiles anciens peut se faire par nettoyage à sec, à condition de travailler avec un fournisseur local, digne de confiance, qui est prêt à effectuer un nettoyage sur mesure. Seuls les textiles très solides, en excellent état, devraient être présentés à une entreprise de nettoyage à sec. Même les textiles très solides doivent être préparés avant d'être nettoyés à sec. Des solvants très puissants sont utilisés pour le nettoyage à sec; le textile est manipulé et le séchage se fait à température très élevée. En revanche, cette méthode est la plus efficace pour éliminer les taches de graisse tenaces, même si certaines peuvent persister. En aucun cas faut-il inciter un nettoyeur à sec à effectuer un nettoyage ponctuel.

La prévention des dommages aux textiles prime sur leur propreté. L'entreprise de nettoyage à sec doit consentir à effectuer un nettoyage adapté pour une pièce unique et être en mesure de le faire; elle doit aussi pouvoir faire les essais préliminaires, contrôler les solvants employés et leur température, l'agitation, le temps de nettoyage, l'essorage et la finition. Les dommages causés par le nettoyage à sec ou le lavage des textiles sont irréversibles; une fois les textiles abîmés, il n'y a pas grand-chose à faire pour réparer les dégâts.

Les moisissures sur les textiles peuvent être très problématiques, en plus de menacer la santé des personnes. Il faut isoler les objets moisis en les plaçant dans des sacs de plastique et en scellant les sacs avec du ruban adhésif. Ensuite, faire appel à un spécialiste pour obtenir des conseils sur la marche à suivre.

Généralement, les petites reprises sont faites une fois que le textile est propre. Les réparations et travaux d'entretien des textiles sont généralement cousus à la main. Il est important de choisir un fil et un tissu de soutien qui conviennent et d'employer la technique de couture appropriée. Les points ne doivent pas être serrés pour éviter de déformer le tissu. La tension cause des gondolements ou des plis qui peuvent casser les fils anciens. Pour la couture, poser le tissu à plat et, dans la mesure du possible, piquer l'aiguille dans les trous existants, en évitant de trouer les fils du tissu. Songer au positionnement des points et limiter autant que possible le nombre de points de reprise.

 

 

 

 

Pour plus d'information, consulter le catalogue électronique de la bibliothèque de l'ICC ou la librairie en direct au site Web www.cci-icc.gc.ca. On y trouve des publications comme les Notes de l'ICC nos 13/1 Les textiles et les conditions ambiantes; 13/2 Rangement à plat des textiles; 13/3 Enroulement des textiles en réserve; 13/4 Un dispositif d'accrochage Velcro pour tissus muraux; 13/6 Support des petits textiles plats et légers; 13/7 Lavage des textiles de coloration naturelle; et 13/13 Nettoyage à sec des tissus de collection par l'entreprise privée.

 

 

L’argenterie
Causes des dommages

Comme l'argent est relativement mou, il est susceptible d'enfoncements ou de dommages dus à une manipulation négligente. Les parties en relief ainsi que les poignées ou les pieds des objets en argent sont particulièrement vulnérables. L'argent ternit au contact des composés soufrés présents dans l'air (sulfure d'hydrogène). La réaction provoque le noircissement de l'argent, qui perd alors son lustre de surface. La ternissure est une forme de corrosion qui progresse plus rapidement lorsque l'humidité ambiante est élevée.

Le polissage excessif de l'argent peut aussi causer des dommages; notamment, avec le temps, il risque d'effacer le détail des motifs en relief. Le polissage excessif peut aussi user le placage en argent, laissant alors paraître le support métallique sous-jacent, qui est terne.

Les vernis-laques, appliqués autrefois en guise de revêtement protecteur, peuvent se soulever ou s'user avec le temps, laissant l'argent ainsi exposé susceptible de ternissure.

Les matières organiques, comme le feutre, la laine et le velours, dégagent des émanations sulfurées et il faut donc les éloigner de l'argent. Certains aliments, notamment la mayonnaise et les œufs, n'ont pas nécessairement à être en contact avec l'argent pour l'endommager; ils contiennent des composés sulfurés qui sont volatils et, à mesure qu'ils dégagent des gaz dans l'air, l'argent ternit. Les agrumes et autres aliments acides n'ont pas d'effet sur l'argent massif, mais peuvent endommager le cuivre qui entre dans la composition des objets en argent ou plaqués argent. De même, les pellicules plastiques et les élastiques en caoutchouc favorisent le ternissement de l'argent.

Ne pas mettre les objets en l'argent dans le lave-vaisselle. Les détergents utilisés dans les lave-vaisselle sont puissants et abrasifs et peuvent causer la formation de piqûres sur l'argent.

La présence d'un dépôt cristallin vert à la surface d'un objet en argent est signe de corrosion du cuivre que contient l'alliage. Le traitement nécessaire devrait être confié à un restaurateur.

Manipulation et entreposage

Il faut éviter de manipuler à mains nues les objets en argent parce que la graisse, les huiles et les sels présents sur la peau peuvent en maculer la surface. Il est donc conseillé de porter des gants de coton propres.

Il faut empêcher la poussière et les saletés superficielles de s'accumuler sur les objets en argent. De plus, il n'est pas nécessaire d'enlever la couche de ternissure avant de ranger les objets. En fait, il est préférable de les nettoyer seulement au besoin, c'est-à-dire avant de les utiliser ou de les exposer.

Emballer les objets en argent dans du papier de soie non acide, puis dans un tissu genre flanelle inhibiteur de ternissement, que l'on peut se procurer chez un bijoutier. Ce genre de tissu contient de minuscules incrustations d'argent qui réagissent avec les particules sulfurées présentes dans l'air et ternissent, plutôt que l'objet en argent même.

Une méthode simple consiste à entreposer les objets emballés dans des sacs de polyéthylène (par exemple les sacs autoscellables pour la congélation). Par mesure de protection supplémentaire, on peut introduire dans les sacs des petits contenants renfermant du gel de silice déshydraté et du charbon activé.

Nettoyage et réparation

Avant d'entreprendre tout nettoyage, il faut examiner les objets en argent pour voir s'ils présentent des poinçons ou d'autres estampes qui révèlent si l'objet est en argent sterling, en métal plaqué ou en métal électroplaqué. Il faut aussi étudier la construction de l'objet. Ainsi, un objet qui présente des joints soudés ou des parties creuses dans les poignées ou les pieds ne peut être plongé dans une solution de nettoyage. Il faut aussi examiner attentivement l'état des dorures ou des incrustations superficielles.

Différents produits vendus dans le commerce servent à nettoyer l'argent : chiffons de polissage, liquides, pâtes et mousses, entre autres. Ces produits contiennent tous des abrasifs et, même si leur utilisation est relativement simple, il demeure qu'ils enlèvent une partie de l'argent avec la ternissure et qu'ils laissent des égratignures fines sur la surface de l'objet.

Le Pacific Silvercloth est un tissu doux, semblable à la flanelle, de couleur brune; il contient des petites particules d'argent et sert au polissage. Les bijouteries Birks conservent le Pacific Silvercloth en petites quantités. Birks vend également un chiffon de polissage en flanelle bleue qui contient un sel plutôt que de l'argent, mais qui n'est pas aussi efficace que le Pacific Silvercloth brun.

Les ouates de polissage sont faites d'ouate de coton humectée avec un solvant organique plutôt qu'avec de l'eau. Ces produ

its sont utiles pour polir les objets qui ne devraient pas entrer en contact avec de l'eau. Toutefois, ils laissent des particules abrasives sur la surface de l'objet; celles-ci peuvent être éliminées avec un chiffon doux ou une brosse à soies douces.

On trouve aussi dans le commerce des pâtes, des mousses et des liquides doux (comme Twinkle pour l'argenterie, Hagerty ou les produits Goddard et le Silvo). Il faut veiller à bien refermer les contenants après l'emploi parce que ces produits peuvent se dessécher et risquent alors d'être plus abrasifs. La plupart des agents de polissage commerciaux contiennent des inhibiteurs de ternissement. Quoique ces inhibiteurs ralentissent le rythme de ternissement de l'argent pendant une courte période, il demeure que le ternissement, une fois amorcé, est plus rapide et inégal.

Bien des musées et des restaurateurs préparent eux-mêmes un agent de polissage à base de craie précipitée (carbonate de calcium) et d'eau distillée. Cependant, le carbonate de calcium est vendu exclusivement par les fournisseurs de produits chimiques.

Les solutions de trempage sont des solutions chimiques qui, théoriquement, agissent uniquement en dissolvant la ternissure, et non l'argent. Une solution de trempage n'est pas forcément la meilleure méthode à employer pour nettoyer un objet lourdement gravé parce qu'elle peut supprimer le noircissement dans les creux du motif, ce qui donne alors à la surface une apparence plane. Par conséquent, au lieu de plonger l'objet dans la solution de trempage, on conseille plutôt d'appliquer celle-ci avec un coton-tige. Rincer ensuite à l'eau distillée pour enlever l'excès de solution et laisser sécher. L'emploi prolongé des solutions de trempage risque également de causer des piqûres à la surface de l'argent. L'emploi de ces solutions est aussi déconseillé dans le cas des objets en argent qui ont des parties creuses (bougeoirs dont le pied est creux ou théières dont la poignée est creuse) parce que si la solution d'infiltre jusqu'à l'intérieur des cavités, il est pratiquement impossible de l'en extraire. Il ne faut pas oublier non plus que les solutions de trempage chimiques contiennent un acide et un agent complexant. Les acides sont des produits corrosifs qui attaquent le nielle (composé cireux noir présent sur les décorations gravées), le bronze, les lames de couteau en acier inoxydable et les matières organiques comme le bois et l'ivoire. Il faut travailler avec les solutions de trempage dans un endroit bien aéré et porter des gants de caoutchouc. Si le nettoyage avec une solution de trempage laisse une teinte jaunâtre sur l'objet en argent, l'éliminer en frottant doucement l'objet avec un chiffon de polissage conçu pour les surfaces en argent.

La réduction électrochimique est à éviter. Ce procédé emploie des feuilles de zinc ou d'aluminium et une solution tiède de bicarbonate (carbonate de sodium) pour faire disparaître la ternissure. La solution constitue l'électrolyte, ce qui signifie que lorsque l'objet en argent entre en contact avec le morceau de métal dans la solution, il y a corrosion de l'aluminium ou du zinc et dégagement d'hydrogène, gaz qui réagit avec la ternissure. Après le trempage dans l'électrolyte, l'argent est terne et doit être poli avec un chiffon de polissage. L'inconvénient que présente ce procédé est qu'il n'est aucunement maîtrisable. Avec les agents de polissage et les solutions de trempage, il est possible d'interrompre le procédé à n'importe quel moment; ce n'est pas le cas de la réduction électrochimique. De plus, celle-ci peut provoquer des piqûres à la surface de l'objet en présence d'imperfections.

 

 

Enregistrement
Causes des dommages

Les enregistrements sonores peuvent subir des dommages chimiques, mécaniques ou physiques.

Dans la plupart des cas, la détérioration est causée par un défaut de manipulation et par les lectures répétées (sauf dans le cas des CD), particulièrement lorsque le lecteur est sale ou en mauvais état. Les fluctuations ou conditions extrêmes de chaleur et d'humidité peuvent également causer des dommages.

La saleté et les huiles naturelles présentes sur les mains, la poussière et les débris peuvent tous affecter la qualité de lecture. Les champs magnétiques (provenant des téléviseurs, des haut-parleurs, des aimants, des aspirateurs ménagers, etc.) trop puissants ou trop proches peuvent aussi poser un problème dans le cas des rubans.

Manipulation

Se laver les mains, pour en éliminer les huiles naturelles et la saleté, avant de manipuler les supports d'enregistrements sonores. Quoique peu pratique, il demeure que la façon la plus sûre de manipuler les supports est d'enfiler d'abord des gants en coton non pelucheux.

Manipuler tous les disques en les tenant par le bord et le trou central. Déplacer les cassettes en les tenant par le boîtier extérieur, en évitant de toucher les ouvertures ou le ruban exposé.

La nourriture, les boissons et la poussière ne font pas bon ménage avec les supports d'enregistrements, et il faut veiller à les en éloigner; ils risquent de contaminer le lecteur, ce qui peut alors endommager le support ou perturber la qualité de lecture.

Ranger les supports d'enregistrements à la verticale (debout); à l'horizontale ou à plat, ils risquent de se déformer. Les ranger aussi dans un environnement stable où la chaleur et le niveau d'humidité changent peu et où ils ne sont pas exposés à une lumière forte pendant de longues périodes.

Conserver les rubans à au moins 7,5 cm (3 po) des sources magnétiques; ne pas les ranger à proximité de haut-parleurs ni en dessous de téléviseurs.

Les CD devraient être rangés dans des boîtiers de plastique plutôt que dans des pochettes de plastique ou de papier. Si les CD sont manipulés souvent, choisissez de préférence les boîtiers de polypropylène (on recommande le polypropylène plutôt que le polystyrène parce qu'il est moins cassant et qu'il a, par conséquent, moins tendance à fendre).

Nettoyage et réparation

Pour nettoyer un support à sillons (les CD ne sont pas considérés comme des supports à sillons), utiliser un linge doux, propre et non pelucheux. Essuyer le support en effectuant un mouvement circulaire, du centre vers l'extérieur, en suivant les sillons. Ne pas utiliser de produits de nettoyage liquides à base d'alcool. Pour les CD, éliminer les débris avec un dépoussiéreur à air comprimé ou les essuyer avec un linge doux non pelucheux dans une direction radiale (depuis le centre vers l'extérieur, comme s'il s'agissait de nettoyer les rayons d'une roue de bicyclette).

La moisissure qui peut se former sur les supports d'enregistrements sonores (par exemple, si le support a été entreposé dans un endroit humide comme un sous-sol ou un grenier) peut parfois être éliminée, mais ce genre de travail doit être confié à un spécialiste. De même, il faut consulter un restaurateur professionnel pour restaurer un enregistrement sonore endommagé par des forces magnétiques ou récupérer les données qu'il contient.

 

Bandes vidéo
Causes des dommages

Les bandes vidéo se composent de particules magnétiques (oxydes métalliques) qui sont fixées dans une couche de liant sur un support polyester; elles peuvent aussi consister en une mince pellicule magnétique mince déposée sur un support polyester, sans liant. Les particules d'oxydes métalliques stockent ou enregistrent les signaux tandis que la couche de liant fixe les particules à l'emplacement voulu. Avec le temps, la couche de liant peut s'hydrolyser (réaction chimique qui rend le liant mou ou collant) ou perdre son intégrité et commencer à s'écailler, ce qui entraîne des pertes d'information au fur et à mesure que les particules magnétiques se détachent. Les bandes vidéo ainsi endommagées ne peuvent être lues parce que les particules qui se détachent obstruent les têtes du magnétoscope. Le support polyester peut être endommagé par un bobinage inégal à l'enregistrement ou à la lecture, ce qui cause ensuite des problèmes d'alignement.

Dans la plupart des cas, les dommages sont causés par un défaut de manipulation et des fluctuations ou conditions extrêmes de chaleur et d'humidité. La poussière et les débris qui pénètrent entre les couches du ruban bobiné ou qui s'accumulent dans le matériel peuvent aussi causer des dommages, notamment des égratignures sur le ruban ou la contamination du matériel. Les champs magnétiques (provenant des téléviseurs, des haut-parleurs, des aimants, des aspirateurs ménagers, etc.) posent un problème seulement s'ils sont puissants et à proximité des rubans.

Manipulation

Manipuler le boîtier en plastique de la bande vidéo, sans toucher le ruban et en évitant d'y faire entrer la poussière. Empêcher tout objet ou poussière d'entrer en contact avec le ruban. Garder les bandes vidéo loin de la nourriture, des boissons et de la fumée de cigarette car ceux-ci peuvent contaminer le ruban.

À la lecture d'une bande vidéo, éviter d'utiliser le mode « Pause » pendant trop longtemps en raison de la pression que cela exerce sur le ruban. De même, ne pas passer du mode « Avance rapide » au mode « Bobinage » sans d'abord arrêter la lecture. Une fois la lecture terminée, bobiner complètement la bande vidéo avant de la ranger. Ne pas la laisser dans le magnétoscope.

Entreposer les bandes vidéo en position verticale (debout comme un livre) et s'assurer que le ruban est entièrement bobiné d'un côté. Ne pas coucher les bandes à plat ni les bobiner partiellement car cela peut gauchir le boîtier protecteur ou déformer le ruban.

Conserver les bandes vidéo à au moins 7,5 cm (3 po) des champs magnétiques et ne pas les ranger à proximité de hauts-parleurs ni en dessous de téléviseurs.

Éviter les fluctuations ou les conditions extrêmes de chaleur et d'humidité. Ne pas ranger les bandes vidéo dans un sous-sol, un grenier ou un garage et les garder loin des sorties d'air chaud ou de la lumière intense du soleil.

Nettoyage et réparation

Certaines techniques permettent de restaurer une bande vidéo endommagée ou de récupérer les données qu'elle contient, mais ce genre de travail doit être confié à un spécialiste compétent.

Les bandes vidéo enregistrées sur des appareils qui sont maintenant désuets (comme le Betamax de Sony) peuvent être enregistrées de nouveau sur un format plus récent. Là encore, il faut consulter un spécialiste.

 

Laiton, cuivre et bronze
Causes des dommages

Les dommages aux objets en laiton, en cuivre et en bronze sont, le plus souvent, attribuables à une manipulation ou un entreposage inadéquats. Ces objets se déforment, se plient et se brisent s'ils sont manipulés maladroitement. De plus, comme ces métaux sont plutôt mous, il est facile d'en égratigner la surface. Un polissage excessif avec des produits qui ne sont pas destinés aux objets anciens peut aussi en détruire les caractéristiques superficielles.

En milieu humide, ces métaux sont susceptibles de corrosion, surtout en présence de contaminants comme les sels et les huiles qui se trouvent sur la peau et auxquels les objets sont exposés lorsqu'ils sont manipulés à mains nues. De même, la poussière et la saleté emprisonnent l'humidité et accélèrent la corrosion, même lorsque le milieu ambiant est relativement peu humide.

Certains éléments gazeux du bois et des plastiques peuvent aussi être cause de corrosion. Les peintures, les produits en bois, les textiles et d'autres articles qui sont utilisés pour protéger les objets en métal entreposés peuvent en fait causer plus de problèmes qu'ils ne sont censés en régler.

L'accumulation d'ions chlorure sur les objets archéologiques en cuivre ou en alliage de cuivre peut causer la « maladie du bronze », c'est-à-dire des taches poudreuses verdâtres qui se forment à la surface des objets. Si cette corrosion n'est pas stoppée, elle peut détruire l'objet entier. De tels problèmes de corrosion doivent être traités par un restaurateur.

Les objets en laiton, en cuivre et en bronze sont parfois recouverts d'une couche de vernis pour ralentir la corrosion. Toutefois, ces enduits finissent toujours par se dégrader et causent le ternissement des métaux ainsi qu'une corrosion mouchetée.

Manipulation et rangement

Dans la mesure du possible, il ne faut pas manipuler à mains nues les objets en laiton, en cuivre et en bronze. Les huiles et les sels présents sur la peau, ou dans les lotions et produits de maquillage, risquent d'attaquer les métaux et de causer des dommages irréversibles. Bien des gens ont pu constater que les doigts laissent des traces foncées sur les alliages de cuivre non vernis. Il est donc préférable, pour manipuler les objets, de porter des gants en coton ou en polyéthylène (mais non en caoutchouc naturel).

Pour soulever un objet en métal, le soutenir à deux mains. Il faut éviter de soulever les objets par le bec, les anses, les lèvres ou autres parties en saillie parce que ces parties peuvent être plus faibles que le corps de l'objet. De plus, il est parfois difficile de voir à quel point elles sont solidement fixées.

La meilleure façon d'éviter les problèmes, c'est de ranger les objets dans un environnement approprié. Ainsi, dans le cas d'objets métalliques, il faut éviter les endroits très humides. Les sous-sols, les greniers et les garages ne conviennent donc pas au rangement de ces objets, à moins de pouvoir y réguler le taux d'humidité.

Les petits objets peuvent être rangés facilement et à peu de frais dans des sacs de polyéthylène munis d'une fermeture ou dans des boîtes de polystyrène (vendues par les fournisseurs d'articles en plastique) doublés avec un matériau de matelassure doux et non abrasif, par exemple du papier de soie non acide ou du Microfoam (mousse de plastique inerte).

Nettoyage

Tout comme dans le cas de la manipulation, on conseille de porter des gants en coton ou en polyéthylène (mais non en caoutchouc naturel) pour nettoyer, polir ou cirer les objets en laiton, en cuivre et en bronze. Il est bon de se souvenir que les surfaces métalliques fraîchement nettoyées et polies sont particulièrement sensibles aux traces de doigts.

Avant de commencer à nettoyer l'objet, l'examiner pour vérifier s'il est endommagé. Souvent, il suffit d'une brosse à dents à soies très douces ou d'un pinceau d'artiste pour enlever la saleté superficielle. Si la saleté est incrustée, il y a deux façons de l'éliminer : la première consiste à utiliser une solution d'eau distillée tiède et de détergent liquide doux, appliquée avec un chiffon doux. Il faut cependant éviter de frotter l'objet trop fort parce qu'on risque d'en égratigner la surface si le chiffon contient des grains de saleté. Une fois l'objet lavé, le rincer à l'eau distillée et le laisser sécher à l'air libre sur des essuie-tout en papier. Si ce lavage n'enlève pas toute la saleté, les dépôts gras peuvent être enlevés avec une solution à parts égales d'eau distillée et d'alcool. Cette solution peut être appliquée avec une brosse à pochoir, des cotons-tiges ou un chiffon doux en coton. Rincer ensuite à l'eau distillée et laisser sécher à l'air.

Le polissage enleve la ternissure. Comme toutes les encaustiques à métaux contiennent des éléments abrasifs, elles enlèvent toutes un peu du métal. Sous l'effet d'un polissage trop vigoureux, il y a donc risque que les détails de la surface disparaissent. Les résidus de produits de polissage des traitements antérieurs peuvent s'accumuler dans les détails de la surface; ils sont généralement gris blanc ou gris vert et il est important de les éliminer. Pour ce faire, on peut utiliser un cure-dents en bois trempé dans la solution d'eau distillée et d'alcool évoquée plus haut. Si l'objet est vernis, il faut enlever ce vernis avant de polir (mais seulement si on dispose des installations nécessaires, car le processus exige l'utilisation de solvants toxiques et inflammables).

Il suffit généralement d'un produit de polissage doux, comme la flanelle de bijoutier, pour éliminer la ternissure légère des objets en cuivre, en laiton et en bronze. La flanelle de bijoutier contient une fine poudre abrasive donc, là encore, il y a risque d'enlever trop de métal si l'on frotte l'objet trop fort. N'employer un produit plus abrasif, comme une encaustique à métaux liquide, que si la flanelle ne suffit pas à éliminer la ternissure. La plupart des encaustiques laissent des traces noires sur l'objet; pour les éliminer, il suffit de polir doucement l'objet avec un simple chiffon de flanelle.

On ne doit polir un objet en métal que lorsqu'il sera ensuite possible d'empêcher la surface de ternir de nouveau. En effet, il est inutile de polir un objet, et donc d'enlever un peu de sa surface, simplement pour qu'il puisse ternir de nouveau. Les cires protègent quelque peu les objets et réduisent la fréquence des nettoyages et des polissages. On peut préparer une bonne cire en mélangeant, en quantités égales, une essence minérale (par exemple, Shellsol ou Varsol) avec une cire en pâte blanchie comme la cire Renaissance ou une cire blanche pour meubles de bonne qualité. Conserver ce mélange dans un bocal hermétique.

L'application s'effectue avec un chiffon ou une brosse, en ayant soin d'étendre uniformément la cire. Laisser ensuite reposer l'objet pour que le solvant s'évapore. Si l'objet ne comporte pas d'éléments en bois, en ivoire ou autres matériaux sensibles à la chaleur, on peut se servir d'un séchoir à cheveux pour faire fondre la cire et ainsi s'assurer qu'elle pénètre dans les creux. Tamponner ensuite l'objet avec des papiers-mouchoirs pour enlever l'excédent de cire encore tiède. Une fois la cire refroidie, polir avec un chiffon propre et doux, non pelucheux.

Utiliser une essence minérale pour enlever la cire. N'oubliez pas qu'il faut travailler dans une pièce bien aérée et porter des gants en caoutchouc pour se protéger la peau. Se débarrasser des petits restes de solvants (ou des chiffons de nettoyage imbibés de solvants) en les laissant sécher complètement à l'air libre dans une pièce bien aérée. Introduire ensuite les résidus solides dans des sacs de plastique et les mettre aux ordures.

Il est parfois avisé d'appliquer une couche de vernis sur les objets qui sont régulièrement manipulés ou qui sont exposés à un taux d'humidité élevé, à des polluants, etc. En revanche, il est bon de confier cette tâche à un spécialiste parce qu'un revêtement protecteur mal appliqué risque de défigurer l'objet et le protège mal.

 

Instrument à clavier

Les pianos, les orgues, les clavecins, les clavicordes et leurs nombreuses variantes font partie des instruments à clavier. Leur extérieur simple dissimule souvent des mécanismes internes très complexes et délicats composés d'une foule de pièces. Ainsi, dans un piano moderne, pas moins de 40 pièces individuelles interviennent pour produire une seule note. Les mécanismes plus simples, comme celui à anche des orgues à soufflerie manuelle, contiennent néanmoins des pièces faites de matériaux fragiles qui sont susceptibles de détérioration. De tous les objets à valeur historique qui sont conservés par des particuliers, les instruments à clavier comptent parmi ceux qui présentent le plus de difficultés en matière de préservation. Les notes qui suivent constituent uniquement des directives générales sur les soins élémentaires qu'exigent ces objets. Autrement, il faut faire appel à l'expertise de restaurateurs ou de spécialistes des instruments à clavier.

Soins généraux

La caisse des instruments à clavier, ainsi que leurs autres surfaces exposées, peuvent être nettoyées comme n'importe quel autre meuble. Lorsque le fini de ces surfaces est stable et en bon état, il suffit de les épousseter et de les polir à l'occasion (environ deux fois par an) avec une cire. De même, si le fini est récent et en bon état, on peut épousseter les surfaces avec un chiffon doux légèrement humecté. D'autres rubriques de ce site Web contiennent de l'information détaillée sur le soin du mobilier et d'autres accessoires.

Le revêtement des touches du clavier de la plupart des pianos et autres instruments à clavier est soit en ivoire, soit fait d'un matériau de remplacement synthétique. Dans le cas des instruments anciens, il est parfois fait d'os. On peut nettoyer les touches en ivoire avec un chiffon doux ou un coton-tige légèrement humecté avec de l'eau additionnée de quelques gouttes de détergent. Il ne faut toutefois pas trop les mouiller parce que l'ivoire réagit parfois avec l'eau. Les mêmes techniques de nettoyage valent pour les touches faites de matériaux synthétiques. Les touches recouvertes d'os exigent des précautions supplémentaires parce que l'os est plus sensible à l'humidité. On déconseille de blanchir les touches d'un clavier. En effet, même si les agents de blanchiment blanchissent bel et bien les touches, leur action est provisoire et ces produits peuvent endommager l'ivoire. La Note no 6/1 de l'ICC contient des précisions sur le soin de l'ivoire.

Il est parfois très difficile d'accéder à l'intérieur des instruments à clavier. Il faut s'abstenir d'en enlever les couvercles ou d'autres parties à moins d'être très sûr de son coup. L'intérieur des instruments à clavier doit être épousseté très délicatement parce que les parties endommagées peuvent avoir du jeu ou tomber. On peut l'épousseter avec un pinceau à soies douces, en brossant en direction de l'embout d'un aspirateur. Protéger les éléments textiles, comme les feutres et les rubans, avec un morceau de toile à moustiquaire avant de les passer à l'aspirateur, pour éviter que les pièces moins solides ne soient aspirées dans l'aspirateur. Conserver toutes les pièces détachées dans un endroit sûr.

Il faut faire très attention lorsqu'on époussette les anches d'un orgue à soufflerie manuelle. Les anches sont de fines lames métalliques qui sont limées et polies jusqu'à ce qu'elles produisent exactement le ton et le timbre voulus. Même le plus léger des contacts peut provoquer une altération audible du son produit par l'instrument. Il est donc préférable de confier le nettoyage et l'accord de ces instruments à un spécialiste.

Les parties des tuyaux d'orgue qui produisent les sons sont très sensibles. Ces tuyaux sont faits d'un métal mou – soit de plomb, soit d'un alliage de plomb et d'étain – et sont manipulés lorsqu'on les accorde afin d'obtenir le « régime » voulu. Le moindre dommage à ces parties affecte gravement le ton et peut même étouffer complètement les tuyaux. Les tuyaux sont lourds et très mous, deux caractéristiques qui exigent que l'on redouble de prudence lorsqu'on les nettoie.

Le soufflet des orgues est susceptible de fuites d'air. Autrefois, les soufflets étaient principalement en cuir, mais il a été remplacé par la toile cirée ou des matériaux synthétiques. Il est rare que la soufflerie d'un vieil orgue fonctionne correctement. Pour réparer le soufflet, il faut généralement l'enlever et le recouvrir, démarche qui ne tarde pas à se compliquer. On se contente parfois de réparer les petites fuites, mais toute réparation de ce genre est temporaire, même dans le meilleur des cas.

Il ne faut pas jouer d'un instrument à clavier, ou l'accorder, à moins d'être sûr qu'il est en état de marche. L'utilisation négligente peut causer des dommages graves, particulièrement lorsque les éléments de l'instrument sont abîmés ou que celui-ci n'a pas servi depuis longtemps.

Manipulation

Les instruments à clavier sont lourds et difficiles à déplacer, sans compter qu'ils comportent de nombreuses pièces amovibles ou détachées. On déconseille de les déplacer bien loin sans faire appel à un spécialiste. On peut les déplacer dans un même édifice, sans changer d'étage, à condition que toutes les pièces qui ont du jeu ou qui sont amovibles soient fixées en place. Les roulettes dont sont munis la plupart des instruments à clavier ne conviennent en fait pas à l'emploi prévu et il ne faut pas s'y fier. Il est préférable d'utiliser un diable matelassé, muni de roues qui tournent sans heurt, pour déplacer les instruments à clavier. Il faut toujours vérifier le trajet à parcourir avant de commencer à déplacer l'instrument, pour s'assurer que la voie est libre. Ne jamais déplacer un orgue sans d'abord en retirer les tuyaux ou bien les fixer en place.

Accord et entretien

À moins d'avoir de l'expertise en la matière, tous les travaux d'entretien des instruments à clavier devraient être confiés à des spécialistes. De plus, tous les accordeurs de pianos et d'orgues ne sont pas forcément conscients des besoins particuliers des instruments anciens. Il est très simple d'enlever et de remplacer les pièces qui font défaut avec des pièces neuves, mais cette solution ne convient pas dans tous les cas. Lorsque l'instrument a une valeur historique, il est préférable de consulter des experts.

 

  

 

 

 

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